Archives pour la catégorie Salariés de droit privé

RDV le 6 juin


Toujours unis, nombreux et déterminés pour le retrait et pour le progrès social

2,3 millions de jeunes, de salarié.es et de retraité.e.s ont défilé partout en France, faisant de ce 1er mai 2023 un des plus importants de notre histoire sociale. Une centaine de syndicalistes des 5 continents ont rejoint notre manifestation parisienne en soutien à la mobilisation française. Parmi eux, étaient présent.e.s Esther Lynch, secrétaire générale de la CES et Luc Triangle, secrétaire général de la CSI. Cette 13ème journée unitaire contre la réforme des retraites démontre la détermination des travailleurs et travailleuses à faire échec à cette réforme des retraites. Depuis plus de 3 mois, des records sont battus tant par le nombre de manifestant.e.s que par le nombre de grévistes dans le public comme dans le privé.

Malgré cela l’exécutif a enchaîné les passages en force : refus de recevoir les syndicats, utilisation du 49‐3, promulgation immédiate malgré la censure partielle du conseil constitutionnel… La décision du Président de la République de maintenir sa réforme malgré l’opposition quasi unanime de la population crée une défiance profonde. L’intersyndicale dénonce, une nouvelle fois, solennellement, ces décisions autoritaires qui ajoutent à la crise sociale une crise démocratique. L’intersyndicale a toujours refusé de céder à ces provocations et s’est attachée à maintenir une mobilisation pacifique, festive et populaire malgré des incidents parfois graves que nous déplorons.

Dans l’attente de la décision sur le RIP, l’intersyndicale se félicite de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites qui sera à l’ordre du jour le 8 juin prochain à l’Assemblée nationale. Cette proposition de loi permettra pour la première fois à la représentation nationale de se prononcer par un vote sur la réforme des retraites.

Nous appelons unitairement nos organisations à aller rencontrer les députés partout pour les appeler à voter cette proposition de loi. Dans ce cadre, l’intersyndicale appelle à multiplier les initiatives avec notamment une nouvelle journée d’action commune, de grèves et de manifestions le 6 juin prochain permettant à l’ensemble des salariés de se faire entendre des parlementaires.

Depuis 6 mois, les organisations syndicales de salariés font de nombreuses propositions, notamment en matière de financement, pour renforcer notre système de retraite par répartition et le rendre plus juste.

Le gouvernement a annoncé l’ouverture d’un cycle de concertations sans que l’objet ni le cadre ne soient précisément fixés. Les organisations syndicales de salarié.e.s rappelleront leur refus de la réforme des retraites.

Elles travailleront à des propositions intersyndicales communes mettant à contribution les employeurs, pour que les préoccupations des salarié.e.s soient enfin prises en compte, en matière de salaires, de conditions de travail, de santé au travail, de démocratie sociale, d’égalité F/H et d’environnement notamment. La défiance est profonde et le dialogue ne pourra être rétabli que si le gouvernement prouve sa volonté de prendre enfin en compte les propositions des organisations syndicales.

Le 2 mai 2023

Communiqué intersyndical : RDV le 6 avril


L’intersyndicale déterminée donne rendez-vous le 6 avril

À l’appel de l’intersyndicale ce sont plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, jeunes et retraités qui se sont mis en grève et ont manifesté. Le monde du travail s’est une nouvelle fois mobilisé dans toute la France de façon massive et déterminée, pour le retrait de la réforme des retraites. La jeunesse a encore une fois été très présente dans les mobilisations.

Après deux mois d’un mouvement social exemplaire et inédit depuis 50 ans, très largement soutenu par la population, et un parcours parlementaire chaotique, l’absence de réponse de l’exécutif conduit à une situation de tensions dans le pays qui nous inquiète très fortement.

En ne répondant pas à la demande de retrait, en usant du 49.3, l’exécutif a fait le choix d’accentuer la crise démocratique et sociale. Pourtant, dès le début, les organisations syndicales et de jeunesse avaient prévenu l’exécutif du risque d’explosion sociale que pouvait provoquer cette reforme injuste, injustifiée et brutale.

Le gouvernement a la responsabilité de garantir la sécurité et le respect du droit de grève et de manifester. Alors que le calme a toujours caractérisé le mouvement, l’intersyndicale déplore le nombre de blessés. 

Depuis des semaines, nos organisations ont fait preuve d’une grande responsabilité. Aujourd’hui encore, nous demandons au gouvernement de prendre la sienne.
L’intersyndicale soutient les mobilisations, manifestations, les actions intersyndicales et grèves qui perdurent depuis janvier. Elle appelle les millions de travailleurs et travailleuses, les jeunes et les retraité.es à continuer de se mobiliser.

Elle appelle à des rassemblements syndicaux de proximité définis localement et à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations le jeudi 6 avril partout dans le pays. 

L’intersyndicale se réunira prochainement.

Le 28 mars 2023

 

La CFDT demande au Gouvernement de retirer son projet de réforme des retraites


Déclaration du Bureau national de la CFDT 17 mars 2023

La CFDT demande solennellement au Gouvernement de retirer son projet de réforme des retraites

Le Bureau national de la CFDT s’est réuni le 16 mars 2023, jour où le Gouvernement a décidé de déclencher le 49.3 pour faire adopter le projet de loi sur la réforme des retraites, sans vote de l’Assemblée nationale.

Une telle réforme mérite une autre ambition de la part de l’exécutif que celle d’utiliser tous les artifices pour esquiver le débat de fond.

Pour la CFDT, une réforme du système des retraites ne peut être qu’une réforme porteuse de progrès social, de plus d’égalité, de solidarité et de liberté de choix. La CFDT a toujours revendiqué une transformation profonde de notre système de retraites pour le rendre plus juste et plus lisible. Cette transformation doit partir des réalités du travail et créer de nouveaux droits tout en assurant une pérennité financière en partageant les efforts.

Réussir une telle réforme nécessite de prendre le temps de l’écoute et de la concertation, pour rechercher un compromis social qui tienne compte de la réalité des travailleurs et des travailleuses dans toute sa diversité et de l’expression des citoyennes et citoyens.

C’est l’exact inverse de ce que le Gouvernement a fait depuis septembre 2022. Certes, la CFDT a réussi à arracher une concertation dont le bilan est insuffisant. Nous avons réussi à faire émerger des sujets importants : la situation des femmes, le minimum de pension, les carrières longues, la pénibilité ou encore l’emploi des seniors. Mais le principe du recul de l’âge légal de départ, pilier de la réforme, n’a jamais pu être discuté.

Durant ces concertations, aucune des pistes alternatives de financement portées par la CFDT n’a été sérieusement étudiée, aucune contribution n’a été demandée aux employeurs. Seuls les travailleurs et travailleuses sont mis à contribution, les plus gros efforts pesant sur les épaules de ceux et celles qui ont commencé à travailler tôt, qui exercent des métiers pénibles, les mêmes que l’on applaudissait pendant la crise Covid.

En inscrivant ce projet dans le cadre d’une loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, le Président de la République et son Gouvernement ont affiché clairement leur unique objectif : faire des économies budgétaires.

Le Gouvernement a cherché un compromis politique à tout prix. Une stratégie qui l’a poussé à ignorer, une fois de plus, la démocratie sociale.

C’est pourquoi, depuis deux mois et demi, la CFDT s’oppose à ce projet de réforme des retraites. Cette opposition est résolue, argumentée, responsable. Elle s’exprime dans un cadre unitaire intersyndical clair dans son mot d’ordre et dans ses modalités d’actions.

Cette opposition est largement suivie par les travailleurs et travailleuses, et par une large majorité des citoyennes et citoyens. Elle s’est exprimée au cours de 8 journées de mobilisation, lors desquelles plus de 12 millions de travailleurs et travailleuses ont protesté pacifiquement contre le projet gouvernemental. C’est le plus important mouvement social que le pays ait connu depuis 50 ans, réunissant – et c’est à noter- des travailleurs et des travailleuses de toutes les professions et de tous les territoires. La pétition intersyndicale a aussi recueilli plus d’un million de signatures. Pour la CFDT, la légitimité démocratique ne se limite pas aux résultats des élections et à la légitimité du vote. Elle se construit aussi à l’épreuve de l’exercice du pouvoir, dans la capacité à comprendre l’état du pays, à tenir compte de l’opinion et des corps intermédiaires.

L’absence de toute réponse de l’exécutif face à cette expression citoyenne, vécue comme un mépris, a progressivement transformé la contestation en ressentiment, voire en colère.

La surdité et l’entêtement de l’exécutif se sont poursuivis jusqu’à l’utilisation du 49.3. C’est le choix du passage en force et l’aveu d’une absence de majorité politique. Rejeté par l’opinion publique, combattu par le plus fort mouvement social de ces dernières décennies, sans majorité à l’Assemblée nationale, le report de l’âge légal à 64 ans ne peut plus être mis en œuvre. Le Bureau national de la CFDT demande solennellement au Gouvernement de retirer son projet de réforme des retraites.

Mobilisation le 23 mars : 64 ans, c’est non!


LA MOBILISATION CONTINUE !

Alors que nous vivons, depuis le 19 janvier, le mouvement social le plus important de ces dernières décennies, le gouvernement a décidé le passage en force du projet de réforme des retraites par 49.3. C’est la preuve qu’il ne bénéficie d’aucune majorité pour faire adopter cette réforme rejetée par la majorité de la population ainsi que ses représentantes et représentants.

Face à la surdité et l’entêtement du gouvernement,  la CFDT appelle, en intersyndicale à une nouvelle journée de mobilisation le  JEUDI 23 MARS

Cette réforme doit être abandonnée !  Soyons des millions dans la rue pour mettre la pression sur le Gouvernement   et obtenir le retrait des 64 ans !

 

Rentrée 2022 : Communiqué de Presse


La Fep-CFDT fait le point sur les dossiers de la rentrée.

Manque de profs ou pas ?

L’enseignement public connaît une pénurie d’enseignants et d’enseignantes en cette rentrée. Dans une moindre proportion, l’enseignement privé sous contrat est également touché. Plusieurs centaines de postes ne sont actuellement pas pourvus. Dans certaines académies ou disciplines, il devient difficile de recruter des maîtres délégués (remplaçants), notamment dans les établissements ruraux. Cela n’est pas étonnant, lorsque l’on sait que ces collègues travaillent souvent sur deux ou trois établissements, qu’ils sont peu payés, et la plupart du temps avec retard.

Cette difficulté montre bien que le sujet principal qu’aura à traiter le nouveau ministre de l’Éducation nationale, c’est la rémunération des enseignants, qu’ils soient remplaçants ou titulaires.

De l’argent… et du temps

Mais l’attractivité du métier ne passe pas que par la rémunération. Le président de la République a évoqué un « pacte » avec des professeurs mieux payés s’ils acceptent de nouvelles missions. La Fep-CFDT pense qu’il faudrait commencer par recenser toutes les missions actuelles, déjà nombreuses, et les valoriser avant d’en ajouter d’autres. Il faut revendiquer du temps pour améliorer les conditions de travail et, par ricochet, la qualité du service rendu. Nous demandons la reconnaissance de toutes les tâches et leur intégration dans les obligations de service.

Une vision du système éducatif incohérente

La Fep-CFDT est en accord avec les valeurs humanistes avancées par le nouveau ministre, mais celles-ci se heurtent à la vision libérale et parfois conservatrice qu’a le président de la République de l’école. On ne peut pas introduire une sensibilisation aux enjeux écologiques, à l’égalité, à la laïcité, aux discriminations et affirmer qu’il faut donner encore davantage de place aux « savoirs fondamentaux ». On ne peut pas, en lycée professionnel, à la fois transmettre un socle de connaissances et de compétences citoyennes à des élèves et continuer à réduire la place des enseignements au profit de plus de temps passé en entreprise. Il faudra faire des choix pour gagner en cohérence, dans l’intérêt des élèves et des personnels.

Quelle est la place de l’enseignement privé ?

On annonce le recours aux listes complémentaires. Cela va-t-il devenir enfin possible dans le privé ? On promet au printemps un concours exceptionnel de titularisation des enseignants contractuels. Sera-t-il ouvert aussi pour les maîtres délégués du privé ?

Pap Ndiaye parle d’« école laïque », mais il ne mentionne pas les établissements privés sous contrat dans les mesures qu’il annonce. Tout cela questionne sur la place, aux yeux du ministère, de l’enseignement privé sous contrat, qui concentre pourtant 20 % des professeurs et des élèves de l’Éducation nationale.

Au ministère de l’Agriculture

Ces problématiques ne sont pas toutes propres à l’Éducation nationale. On les retrouve dans l’enseignement agricole, notamment concernant les niveaux de salaire et le manque d’attractivité du métier. Les 10 priorités communes pour l’année scolaire 2022-2023, publiées dans la note de service du 21 juin, ont du sens. Elles rejoignent majoritairement les préoccupations de la Fep-CFDT : un plan de communication pour favoriser l’orientation et le recrutement des élèves (la fragilité de certains établissements du réseau privé illustre l’urgence du plan), l’accompagnement des jeunes, les projets pour la transition agro-écologique… En revanche, certains objectifs pourront provoquer des crispations, en particulier dans leur mise en œuvre du fait de la possibilité d’annualisation du temps de service des enseignants du privé et des dérives qui en découlent. De même, la Fep-CFDT portera une attention particulière au volet de l’apprentissage, car la « mixité des publics » dans les établissements privés pose problème.

Droit privé : la convention collective enfin signée

La Fep-CFDT a signé le 12 avril dernier la convention collective de la branche de l’Enseignement privé non lucratif. C’est l’aboutissement des travaux d’harmonisation des huit conventions initiales, entrepris il y avait cinq ans. La Fep-CFDT déplore que la convention ne s’applique pas aux salariés des universités catholiques, l’Association des employeurs des universités et instituts catholiques ayant quitté la Confédération des employeurs de l’EPNL.

Enseignement agricole privé : la convention collective signée sous conditions

Ne pas signer, c’était prendre le risque de faire chuter la réglementation au niveau du Code du travail. Cela aurait provoqué le chaos dans les établissements. La Fep-CFDT a donc finalement choisi de signer.

Nous avons obtenu l’évolution du point, des améliorations sur l’évolution de carrière, les jours pour enfant malade, le temps de service des enseignants, l’amplitude journalière et hebdomadaire, la suppression des jours de carence, une recommandation patronale pour conserver temps de travail et salaire des AVS en poste… Les négociations doivent se poursuivre à la rentrée pour améliorer encore certaines dispositions.

La rentrée se fera avec une convention collective, c’est précieux.

Faire barrage à Marine Le Pen : tribune de Laurent Berger et Philippe Martinez


TRIBUNE. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, et Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, rappelle que le projet politique du Rassemblement national représente un danger pour les travailleurs.

 

« Jamais la menace de voir l’extrême droite à l’Élysée n’a été aussi forte. Elle nous impose de prendre la parole aujourd’hui pour éviter ce scénario catastrophe. Nous sommes les responsables des plus grandes organisations syndicales françaises. Nous regroupons des centaines de milliers d’adhérents et des millions de travailleurs nous font confiance dans les entreprises et les administrations. Nous les écoutons, nous les accompagnons, nous les défendons. C’est à ce titre que nous alertons sur le péril que représentent Marine le Pen et son parti.

Le Rassemblement national n’a pas changé. Comme le Front national en son temps, il est profondément ancré dans l’histoire de l’extrême droite française, raciste, antisémite, homophobe, et sexiste. Tout son programme est centré sur le rejet de l’autre et le repli sur soi. La préférence nationale, rebaptisée priorité nationale, est au cœur de chacune de ses propositions. En l’inscrivant dans la Constitution comme elle le promet, Marine Le Pen souhaite saper un des fondements de notre République, l’égalité entre tous les citoyens. Nous ne voulons pas de cette société-là. Tous les jours, nos équipes se battent pour lutter contre les discriminations, quelles qu’elles soient. Ce contre-pouvoir, Marine Le Pen a pour projet de le faire disparaître. En favorisant l’émergence d’une myriade de petits syndicats « maison » corporatistes, elle veut affaiblir les organisations syndicales représentatives et limiter la défense des salariés.

Elle fera de même, n’en doutons pas, avec toute la société civile organisée qui se dressera sur sa route. Son projet revient sur des droits fondamentaux pour les femmes gagnées par les associations et les syndicats, n’intègre aucune mesure pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique qui menace l’avenir de notre planète. Il affiche en revanche une complaisance, voire une solidarité avec beaucoup d’autocrates d’hier et d’aujourd’hui qui restreignent les libertés individuelles (Orban, Bolsonaro, Trump…) ou n’hésitent pas à entrer en guerre pour étendre leur territoire (Poutine).

Nous sommes deux acteurs engagés qui croient, malgré leurs divergences, à la force du dialogue et à l’action collective pour construire une société plus juste. Nous sommes deux responsables d’organisations qui ne se résignent pas à voir l’extrême droite au pouvoir.

Le Rassemblement national est un danger pour les droits fondamentaux des citoyens et des travailleurs. Il ne peut pas être considéré comme les partis républicains, respectueux et garants de notre devise, liberté, égalité, fraternité. Ne lui confions pas les clés de notre démocratie, au risque de les perdre. »

 

Enquête nationale sur l’engagement


Parce que l’engagement évolue et prend de nouvelles formes, la CFDT souhaite vous donner la parole pour mieux appréhender votre rapport à l’engagement.

Le SPEP- CFDT vous invite à participer à cette enquête nationale ouverte à tous et à toutes, quel que soit votre degré d’engagement associatif, politique, syndical, citoyen.

Participez à l’enquête ici