Archives pour la catégorie Représentants du personnel

CSE. : rémunération des heures de délégation


Le statut des maîtres des établissements sous contrat d’association a été tranché par la loi Censi du 5 janvier 2005.

Agents publics de l’État, ils ne sont pas liés à l’établissement par un contrat de travail de droit privé. Pour autant, afin de tenir compte du fait qu’ils exercent dans un établissement privé, cette même loi permet aux maîtres contractuels d’être électeurs et éligibles pour les élections au CSE et de bénéficier de ces instances dans les conditions prévues par le code du travail. L

es heures de délégation ne peuvent être effectuées qu’en dehors du temps de service et, sauf circonstances exceptionnelles, en dehors des vacances scolaires.

QUI DOIT PAYER LES HEURES DE DÉLÉGATION DES MAÎTRES CONTRACTUELS ÉLUS AU CSE OU DÉSIGNÉS DÉLÉGUÉ SYNDICAL ?

Certains chefs d’établissement ont refusé de prendre en charge le paiement de ces heures de délégation au motif qu’ils n’étaient pas les employeurs des maîtres. Mais la Cour de cassation a tranché. Elle a rendu 9 arrêts le 8 décembre 2016 (arrêts 2287 et suivants) et un arrêt le 1er juillet 2020, 18-23.241, confirmant que :

  • Le paiement des heures de délégation des maîtres des établissements d’enseignement incombe à l’établissement au sein duquel ils exercent les mandats prévus par le code du travail dans l’intérêt de la communauté constituée par l’ensemble du personnel de l’établissement.
  • Ces heures, effectuées en sus du temps de service de l’enseignant, constituent du temps de travail effectif et ouvrent droit au paiement du salaire correspondant, à des majorations pour heures supplémentaires, repos compensateurs et congés payés.
  • L’établissement d’enseignement privé doit payer ces sommes en brut, à charge pour l’établissement d’enseignement privé de déduire les cotisations de sécurité sociale de ces sommes et de les verser aux unions de recouvrement.
  • Une fiche de paie doit également être établie par l’établissement à échéance de paie.
  • Ces heures de délégation ne se confondent pas avec les décharges d’activité de service accordées au représentant syndical en application de l’article 16 du décret n° 82-447 du 28 mai 1982.

Dossier sur la souffrance au travail : ressources et enquête


 

 

1/ La demande de protection fonctionnelle

La protection fonctionnelle bénéficie à tous les agents publics, qu’ils soient fonctionnaires, stagiaires, ou agents non titulaires.

Il revient à l’agent victime de solliciter personnellement par écrit le bénéfice de la protection fonctionnelle auprès de son autorité hiérarchique, sur le fondement de l’article 11 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires.

2/ Le DUERP

duerp

Le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) existe depuis 2001(décret n°2001-1016 du 5 novembre 2001-article R. 230-1 et suivants). La mise en place du document unique est obligatoire dès que l’établissement emploie au moins un salarié.

L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.(Ct. art.Article L4121-1)

http://paris.aveclafepcfdt.fr/2021/12/12/le-duerp-document-devaluation-des-risques-professionnels/

3/ La formation des élus

IREFE formation

http://paris.aveclafepcfdt.fr/2021/10/11/23-24-et-25-avril-2013-formation-ce-pour-les-etablissements-prives-sous-contrat-a-lirefe/

 

4/ Enquête sur l’épuisement professionnel

Dans le cadre d’une étude sur la relation au travail des enseignants, la FEP – CFDT a répondu favorablement à une équipe de chercheurs (Université de la Rioja, Espagne ; Université Catholique de Lille, France; Université de Valence, Espagne) pour diffuser un questionnaire auprès des enseignants.

https://forms.gle/5oTSkjqF9W4YLxdb9

 

 

Le DUERP : document d’évaluation des risques professionnels


Qu’est-ce que le DUER ?

Le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) existe depuis 2001(décret n°2001-1016 du 5 novembre 2001-article R. 230-1 et suivants). La mise en place du document unique est obligatoire dès que l’établissement emploie au moins un salarié. L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.(Ct. art.Article L4121-1).En tant qu’employeur, le chef de service ou le chef d’établissement a l’obligation d’évaluer l’ensemble des risques auxquels sont soumis les agents placés sous son autorité et de préserver leur santé physique et mentale, ce qui inclut les troubles musculo-squelettiques, les agents chimiques cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction(CMR) mais aussi les risques psychosociaux.

L’employeur transcrit et met à jour, dans un document unique, les résultats de l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs. Cette évaluation comporte un inventaire des risques identifiés dans chaque unité de travail de l’entreprise ou de l’établissement, y compris ceux liés aux ambiances thermiques (Ct. art.Article L4121-2) Cette évaluation est transcrite dans le document unique dont la production est obligatoire depuis le 5 novembre 2002 (Fonction publique).
Le chef d’établissement, le chef de service ou l’autorité territoriale, doivent le mettre à jour au moins une fois par an et chaque fois qu’il sera constaté un changement dans l’établissement affectant l’exposition des salariés à un ou plusieurs risques non identifiés.La note du 18 mai 2010 du ministre chargé de la Fonction publique rappelle les obligations des administrations d’État en matière d’évaluation des risques professionnels et les conséquences de l’absence du document unique. En cas d’absence de document unique, l’employeur encourt une amende. 

Qui peut consulter le document unique d’évaluation des risques ?

Le document unique doit être tenu à la disposition des salariés, des représentants du personnel et du médecin du travail.Il est également tenu, sur leur demande, à la disposition de l’inspection du travail ou des agents des services de préventiondes organismes de sécurité sociale et des organismes professionnels. Afin d’assurer l’accès des salariés au document unique, l’employeur affiche un avis à une place dédiée et aisément accessible dans les lieux de travail ou au même emplacement que le règlement intérieur dans les établissements dotés d’un tel règlement(Ct. art. R. 4121-4).

Quand utiliser et mettre à jour le DUER ?

Ce document peut s’avérer essentiel en cas d’accident du travail. En effet, si le salarié victime engage la responsabilité de l’employeur pour faute inexcusable, disposer du document unique à jour avec l’ensemble des mesures de protection prévues et mises en œuvre-permettra très certainement de démontrer sa bonne foi et d’atténuer les sanctions encourues.

Utiliser le DUER lors de chaque enquête ou analyse d’accident du travail; pour préparer les visites et inspections; lors de la présentation d’un projet par l’employeur impactant les conditions de travail; après tout changement d’organisation ou création de nouvelles activités; lors de la construction du plan de prévention.

 
 
 
 

 

I.Fep : guide pratique et juridique à télécharger ou à consulter en ligne


 La Fep-CFDT met à votre disposition l’i.Fep.

Réalisée pour le personnel enseignant et non enseignant, de droit public et de droit privé, il s’agit d’un véritable guide pratique et juridique, vous y trouverez  :

  • des informations sur les avancements, les concours, les rendez-vous de carrière, l’emploi et le mouvement,
  • les grilles de salaires des acteurs de notre champ professionnel
  • les éléments juridiques relatifs aux congés, aux autorisations d’absence, au temps de travail, à la santé et à l’action sociale,
  • des informations pratiques sur la retraite. 

Application I.Fep à télécharger sur  Playstore ou Applestore 

ou à consulter en ligne ici

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Réunion des élus et DS : complémentaire santé et prévoyance


Les syndicats SPEP de Paris et SEPEF de Créteil organisent une rencontre en visioconférence le mercredi 5 mai 2021 à 18h30.

 Nous aborderons le thème de la protection sociale, et en particulier les questions de la complémentaire santé et de la prévoyance en présence de Diégo Léon, notre spécialiste de la FEP-CFDT.

Après une présentation générale, un débat sera engagé afin de répondre à vos questions. Sujet d’actualité trop souvent mal maîtrisé, nous vous apporterons tous les éclairages, y compris celui des possibilités de négociations – pour les délégués syndicaux.

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Réunion des délégués syndicaux : des outils pour agir en CSE


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Mercredi 3 février de 18h à 19h30

« Des outils pour agir en C.S.E. »

Le SPEP, le SEPEF, le SEPOF vous invitent à échanger sur le thème « Comment se saisir d’un problème concret et mener une action syndicale ? ».

En tant qu’élu.e ou délégué.e syndical.e, vous pouvez être confronté.e à une situation de travail dégradée, à une augmentation des problèmes d’organisation du travail ou encore à la dissolution progressive des collectifs de travail. Que faire dans ces configurations ?

Pour évoquer cette question, nous recevrons Blaise PORCHERON, Directeur du cabinet d’intervention en RPS « Alterventions ». Spécialiste des questions de santé au travail, M. PORCHERON évoquera les outils de coopération entre son cabinet et les syndicats pour agir sur l’organisation du travail.

Dans un second temps, nous pourrons nous nourrir de son intervention et de nos expériences respectives pour échanger, partager nos pratiques et savoir-faire. Nous pourrons ainsi repenser ensemble nos stratégies syndicales, faire le point sur les moyens légaux et institutionnels dont nous disposons, et augmenter nos chances de faire réussir nos actions syndicales.

Au plaisir de vous retrouver,

Les équipes du SPEP, du SEPEF et du SEPOF

 

Instances représentatives du personnel, quels changements ?


cse élusOrdonnance n°2 : fusion des IRP

L’ordonnance relative à la nouvelle organisation du dialogue social rend obligatoire dans toute entreprise d’au moins 11 salariés, la mise en place d’une nouvelle instance de représentation du personnel : le Comité Social et Economique (CSE).

Il est prévu que d’ici le 31 décembre 2019, le CSE se substitue aux délégués du personnel (DP) dans les entreprises d’au moins 11 salariés et aux délégués du personnel (DP), au Comité d’entreprise (CE) ou à la Délégation Unique du personnel (DUP) et au Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) dans les entreprises d’au moins 50 salariés.

Rappel : dans les établissements sous contrat, le nombre de salariés tient compte des personnels de droit privé (Sep dans les établissements catholiques) et de droit public (enseignants).

 

Mise en place du CSE

 Elle se fera au moment des prochaines élections professionnelles prévues dans l’entreprise. La durée des mandats en cours pourra cependant être prorogée ou réduite par accord ou décision de l’employeur.

 

Composition, durée des mandats et fréquence des réunions

 Le CSE sera composé de l’employeur, assisté éventuellement au maximum de 3 collaborateurs ; de la délégation des élus du personnel ; des représentants syndicaux ; et parfois d’invités.

Les élus au CSE seront élus pour 4 ans. Un accord pourra réduire la durée du mandat à 2 ans. Les élus ne pourront pas faire plus de 3 mandats de 4 ans successifs soit 12 ans au maximum.

 

Le CSE se réunira une fois tous les deux mois pour les entreprises de moins de 300 salariés et une fois par mois pour les plus de 300 salariés. Quatre de ces réunions devront porter sur des questions de santé, sécurité et conditions de travail, comme dans l’actuelle DUP.

À noter : Les suppléants ne pourront plus participer aux réunions, sauf pour remplacer un titulaire absent. Pour la CFDT cela va à l’encontre de la qualité du dialogue social (le jour où il devra remplacer, il n’aura pas connaissance des dossiers en cours).

 

Compétences

Dans les entreprises de 11 et 49 salariés, les compétences sont celles des délégués du personnel.

À partir de 50 salariés, le CSE bénéficie des compétences du comité d’entreprise, du CHSCT et des délégués du personnel réunis.

Dans les établissements de plus de 300 salariés, la commission « hygiène, sécurité et conditions de travail » sera obligatoire.

Consultations récurrentes

L’ordonnance ne remet  pas en cause les trois grandes consultations annuelles. Dans les établissements de plus de 49 salariés, le CSE sera consulté sur les orientations stratégiques de l’entreprise ; la situation économique et financière de l’entreprise ; la politique sociale de l’entreprise, les conditions de travail et l’emploi.

La BDES[1] constitue toujours le support obligatoire pour ces consultations.

Moyens

Le crédit d’heures de délégation des membres titulaires du CSE devrait être au minimum de 10 heures par mois dans les entreprises de moins de 50 salariés et de 16 heures au moins dans les autres entreprises.

Pour les établissements de 50 à 2000 salariés, la subvention de fonctionnement sera toujours de 0,2% de la masse salariale brute (personnels et enseignants).

Le CSE pourra consacrer une partie de ce budget à la formation des élus mais aussi des délégués syndicaux.

 

Attention : Le CSE aura la possibilité de transférer tout ou partie de l’excédent de ce budget de fonctionnement à la subvention destinée aux activités sociales et culturelles. Très séduisant mais pour la Fep-CFDT, les élus ne doivent pas oublier qu’ils vont devoir se former et financer un certain nombre d’expertises, à hauteur de 20%, alors qu’auparavant elles étaient à la charge exclusive de l’employeur. L’accompagnement des élus par des experts dans la préparation et la compréhension des différents dossiers complexes devra être une priorité pour les élus CFDT et peut parfaitement être financé par le budget de fonctionnement.

 

 

Position de la Fep-CFDT

 La fusion des instances représentatives des personnels nourrit des inquiétudes concernant l’exercice d’un dialogue social de qualité. Si ce regroupement est parfois souhaité par les élus, ils devront veiller plus que jamais à la question des conditions de travail des salariés et à ce que leurs droits ne soient pas menacés.

 Cette menace sera d’autant plus forte dans les TPE et les établissements de moins de 20 salariés. En effet, l’employeur pourra, dans ces établissements, recourir au référendum et proposer aux salariés de manière unilatérale un projet d’accord pouvant porter sur de nombreux thèmes ouverts désormais par la Loi à la négociation d’entreprise. Pour être valide, l’accord devra être approuvé par les 2/3 des salariés.

Ce dispositif risque fort de soumettre les salariés à la seule décision de l’employeur sans les garanties de loyauté et d’équilibre entre les parties qu’apporte une intervention syndicale.

Notre défi principal est pour l’heure, d’accroître au plus vite notre présence syndicale partout où cela est possible pour une meilleure défense des droits et des conditions de travail de tous les personnels.

[1] Banques de Données Économiques et Sociales

Décret n° 2016-868 du 29 juin 2016 relatif aux modalités de consultation des institutions représentatives du personnel


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JORF n°0151 du 30 juin 2016

MINISTERE DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000032796091&dateTexte=&categorieLien=id

Ce décret précise les délais dans lesquels les différentes instances représentatives du personnel remettent leurs avis, ainsi que les modalités de fonctionnement du CHSCT.

Il précise également le contenu des informations trimestrielles que l’employeur doit mettre à disposition du comité d’entreprise ainsi que celles qu’il met à disposition du comité d’entreprise en vue de la consultation sur la situation économique et financière de l’entreprise et de la consultation sur la politique sociale de l’entreprise. Dans ce cadre, il précise notamment les indicateurs sur la situation comparée des femmes et des hommes afférents aux nouveaux domaines introduits par la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.
Il adapte par ailleurs les dispositions relatives à la négociation obligatoire en entreprise en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes afin de tenir compte des évolutions introduites par la loi du 17 août 2015.
Il détermine enfin les modalités de mise en œuvre de la prise de position formelle de l’administration, quant à la conformité d’un accord ou d’un plan d’action aux obligations des employeurs en matière d’égalité professionnelle, prévue par l’ordonnance du 10 décembre 2015.