Il n’est pas rare que certains responsables d’établissements scolaires tentent d’orienter les choix pédagogiques des enseignants. Or, les enseignants ont pour obligation de suivre les programmes indiqués par l’Education nationale. Ces programmes reflètent la société française et ses valeurs. Il est parfois nécessaire de rappeler le sens du contrat d’association avec l’Etat.
Des élèves de 4ème privés du film Persépolis
Au motif d’un vocabulaire « trop vulgaire » pour le directeur ! Mais aussi des parents qui refusent des parties du programme officiel.
Alertée par des enseignants de l’institution Sainte-Marthe Saint-Front Bergerac, la Fep-CFDT ne peut accepter une situation qui remet en cause la nature du contrat d’association avec l’Etat.
Un nouveau directeur interdit le visionnage d’un film faisant partie depuis quelques années d’une proposition nationale « Collège au cinéma », issue d’un partenariat entre les ministères de la culture et de l’éducation et ayant pour but de « former le goût » des collégiens. Son prédécesseur n’y avait trouvé rien à redire …
Plus grave encore, des parents du même établissement contestent les choix littéraires des enseignants et interdisent à leurs enfants d’étudier certains livres des programmes officiels : l’Odyssée, pour une élève de 6me, à cause « des monstres qui font peur » (!) et Dracula en 4 me, « trop sanglant et immoral », refus également de parents que leurs enfants utilisent un ordinateur pour faire des recherches (surtout si l’objet de la recherche s’appelle Ibn Battûta…). Une enseignante de SVT a dû se justifier sur l’étude en 4 me de la reproduction humaine …
La Fep-CFDT espère que la situation décrite reste et restera un cas isolé : les établissements privés sous contrat d’association avec l’Etat sont tenus de respecter les règles et les programmes de l’Éducation nationale.
S’exonérer des programmes, c’est s’exonérer du contrat d’association, c’est donc faire le choix du hors contrat. La direction et sa tutelle y sont-ils prêts ? Nous sommes en attente d’une réponse claire de la part des autorités académiques.
Nb : depuis ce communiqué, le directeur a finalement donné son accord après intervention du Directeur diocésain.
Si vous vivez des situations analogues, n’hésitez pas à nous contacter !
Le Syndicat parisien CFDT