CCMA du 30 juin : déclaration liminaire


 

Mesdames, Messieurs,

 

Nous voulons débuter cette déclaration liminaire en remerciant le personnel du rectorat de rester mobilisé en distanciel, en présentiel, selon l’évolution de la situation, pour nous permettre de continuer à vivre en assurant nos payes, notre mouvement, notre avancement…

Nous avons aussi une pensée pour tous les personnels confrontés à la maladie ou au deuil, et même si la situation ne nous a pas frappés avec autant de tragique que l’an dernier, et évolue positivement au niveau de la crise sanitaire, il n’en reste pas moins que cette année a été très difficile pour les personnels.

 

Nous aborderons plusieurs points :

  1. Les examens :

Nous ne pouvons en cette période de fin d’année que relayer les nombreux dysfonctionnements du SIEC tant nos syndicats sont quotidiennement interpellés par des enseignants qui subissent des situations au mieux ubuesques, au pire scandaleuses : les multiples convocations qui souvent se chevauchent, les convocations qui arrivent le dimanche soir pour le lundi matin, des lots de copies supplémentaires que l’on doit corriger en deux jours avec un logiciel Santorin en panne , des jurys de grand oral sans relation avec les spécialités présentées par les élèves, une convocation mardi matin à un jury d’harmonisation où l’on renvoie tous les enseignants  chez eux parce que le serveur ne marche pas, et une nouvelle convocation deux jours plus tard, avec l’obligation de revenir, parfois dans des centres très éloignés du domicile des enseignants et même de leur établissement….etc la liste est longue et non exhaustive. Cela concerne le SIEC, me direz-vous, et c’est vrai , nous les avons interpellés sur tous ces points. Pourtant cela concerne aussi l’autorité académique puisque cela impacte de façon insupportable les agents qui sont en situation de grande souffrance. Or, c’est une obligation de l’employeur de protéger la santé physique et mentale de ses salariés et de mettre en œuvre toutes les mesures pour assurer des conditions de travail acceptables. Ce qui se passe aujourd’hui n’est pas acceptable, surtout à la fin d’une année qui a été très pénible pour tout le monde. Que penser également de la manière dont les élèves sont traités lorsque les enseignants n’en peuvent plus d’être rudoyés et maltraités.

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  1. Le baccalauréat:

On apprend dans la presse que les E3C seront supprimés au profit du contrôle continu. Aucune concertation avec les organisations syndicales, une information postérieure à l’annonce lors d’un comité de suivi… Nous déplorons cette absence de consultation et d’information directe des enseignants. C’est pour nous le signe que la réforme du baccalauréat était déjà mal calibrée au départ. Nous ne dénoncerons pas cette suppression des E3C après l’avoir appelée de nos vœux au vu des dysfonctionnements de leur mise en œuvre, mais nous redoutons ces modifications qui ne prennent pas en compte les conséquences, au mépris d’une cohérence globale. Les élèves ont besoin de stabilité et d’assurance que l’égalité d’accès aux enseignements et aux formations supérieures soient assurée.

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  1. Concernant l’objet de la CCMA, l’accès à la hors classe et à la classe exceptionnelle, je reprendrai ici des propos que nous avons déjà tenus mais qui sont toujours d’actualité. Notre pouvoir d’achat continue de se dégrader. D’autant que les promotions sont strictement contingentées et que l’application de la réforme PCPR a introduit dans l’évaluation des enseignants une part d’arbitraire contre laquelle nous nous élevons. L’accès à la classe exceptionnelle est plus difficile dans certaines matières (rupture du principe d’égalité). Surtout, les personnels n’ayant pas eu de rendez-vous de carrière se sont vus attribuer un avis arbitraire non justifié, pérenne et donc inique, sans relation aucune avec leur notation antérieure : nous demandons que l’avis du recteur ne soit pas pris en compte pour les promotions à la hors classe et que ces enseignants puissent accéder à la hors classe comme il était prévu dans la réforme PPCR, en privilégiant l’ancienneté dans le grade et la mixité proportionnelle. Les informations du dossier ne sont pas visibles sur i-professionnel et ces personnels ne pourront jamais passer à la classe exceptionnelle si on retarde leur promotion à la hors classe et si leur avis ne peut pas être modifié.

 Nous espérons enfin que cette instance (la CCMA), même si elle est appelée à évoluer selon la loi de transformation de la fonction publique, ce que nous déplorons vivement, restera au niveau de l’académie une instance de dialogue social puisque c’est la seule que nous avons à ce jour. Nous continuons à réclamer une instance locale type de celle qui existera demain dans l’enseignement public (fusion des CHS-CT et des comités techniques académiques).

 

Les élus CFDT à la CCMA

 

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